C'est un petit mot de Jean-François Copé qui a lancé une nouvelle joute verbale entre l'opposition et le gouvernement. Le patron de l'UMP affirme en effet « comprendre l'inquiétude des parents » quant à ce nouvel enseignement, porté par l'Education nationale. Des propos irresponsables, lui a répondu ce mercredi matin la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem pour qui Jean-François Copé fait le pari de la peur et des fantasmes.
Car pour le gouvernement, ces craintes n'ont aucun fondement et ont été relayées par de simples rumeurs. Au départ, il y a un appel lancé par Farida Belghoul, une cinéaste proche de l'essayiste d'extrême-droite Alain Soral : un appel au boycott de ces cours mis en place pour l'instant dans dix académies sur les trente que compte la France.
Un absentéisme marqué
Et la semaine dernière, bon nombre de parents ont reçu des textos sur leur téléphone portables, assurant que ces cours sont une tribune pour un supposé lobby homosexuel et que l'an prochain, des cours d'éducation sexuelle seront aussi dispensés. Le message a reçu un écho certain dans les académies concernées : d'après le ministère de l'Education nationale, une centaine d'écoles a connu ces derniers jours un absentéisme marqué.
C'est là que Jean-François Copé, également maire de Meaux, ville touchée par cette vague d'absentéisme, a réagi, alors même qu'aucun parti politique ne conteste les ABCD de l'égalité, si ce n'est le parti antisioniste du comédien Dieudonné et d'Alain Soral.
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a demandé ce mercredi aux responsables d'établissements de « convoquer les parents » qui ont retiré leurs enfants de l'école sur la base de rumeurs autour d'un supposé enseignement de la « théorie du genre ».