Pour Bernard Cazeneuve, le ministre français de l'Intérieur, il n'est pas question de faire courir le moindre risque d'incident à la COP 21, «cette manifestation internationale qui porte un grand message d'espoir pour l'humanité». Dès vendredi 13 novembre, les contrôles seront donc rétablis sur les points de passage entre la France et ses voisins européens, qu'il soient routiers, ferroviaires, aériens ou maritimes.
Cette mesure est uniquement liée aux menaces qui entourent l'organisation de la COP21 sur le territoire français et aucunement, assure Bernard Cazeneuve, à l'afflux de migrants en Europe qui a conduit d'autres pays de l'espace Schengen à rétablir les contrôles à leurs frontières. Et le ministre de l'Intérieur souligne également qu'il ne s'agit pas d'une suspension des accords de Schengen sur la libre circulation au sein de l'espace européen : « Pendant un mois, nous allons établir des contrôles aux frontières, ce qui n'est pas du tout une suspension de Schengen, car Schengen prévoit dans l'un de ces articles la possibilité pour des Etats de le faire dans des circonstances particulières qui correspondent à celles de la COP 21»,a-t-il tenu à préciser sur BFM TV.
Le ministère de l'Intérieur souligne d'ailleurs que ce rétablissement des contrôles aux frontières n'est pas une première. Le Danemark et la Pologne avait pris les mêmes dispositions lors de précédentes conférences onusiennes sur le climat. Et la France l'a fait lorsqu'elle a accueilli des sommets du G8 ou de l'Otan.