Les musulmans de France se sont unis dimanche 29 novembre à l'Institut du monde arabe à Paris pour dire leur rejet du terrorisme, un message porté par des imams de différentes tendances, différentes mosquées, comme Khaled Larbi de la Grande mosquée de Paris : « Alors que dans ma religion, le bien-aimé Mohammed m'a appris à ne pas tuer, même pas une fourmi, qui a donné l'autorisation à telle ou telle personne de tuer une personne en face qui écoutait de la musique ? Qui a donné cette autorisation ? Cette dérogation ? »
Deux séries d'attentats ont été commis au nom de l'islam en moins d'un an et des jeunes musulmans rejoignent par centaines la Syrie. « Nous sommes à un moment historique, nous sommes là à un tournant décisif. Et les musulmans de France sont déterminés à être au rendez-vous », martèle le président du Conseil français du culte musulman, Anouar Kbibech.
Premier geste : un manifeste citoyen des musulmans de France a été adopté. Les organisations y lancent un appel aux membres de leur communauté. Abdelaziz Gnabali est imam à la mosquée de l'Ile-Saint-Denis : « Les premiers responsables sont les parents. Il faut éduquer nos enfants. Personne ne peut éduquer vos enfants à votre place. » Quant aux imams, eux aussi ont leur part de responsabilité. Le manifeste les enjoint à prêcher un islam qui allie foie et respect des valeurs de la société française.