Autour d'un enfant qui va mourir comme d'une personne âgée, il y a les médecins, les infirmières, mais aussi les familles. Si dans le cas des enfants, la plupart décèdent à l'hôpital, la majorité des adultes ou personnes âgées demandent à finir leurs jours chez eux à la maison.
Nathalie D’Asaro Biondo, spécialiste de la vieillesse à la fondation La Croix Saint-Simon à Paris, se félicite de l'une des mesures de ce plan national : l'information et la formation des familles. « Parce que je l’ai moi-même vécu, je sais que c’est extrêmement dur, sans savoir exactement quels sont les mots, les gestes, comment, psychologiquement, supporter la douleur de ses parents, de son mari, etc. Il faut avoir autant une formation sur les premiers soins, en tout cas aider le malade dans ses soins de tous les jours, et puis surtout psychologiquement, pouvoir le soutenir, l’aider, mais aussi s’aider soi-même, ne pas tomber dans la déprime et le stress », analyse-t-elle.
C'est une question de culture. En Espagne par exemple, les médecins, les psychologues et les associations de malades ne se rencontrent pas ou peu. D'où l'idée pour la ministre de la Santé Marisol Touraine de s'adresser très tôt aux étudiants en médecine, « avec une filière et des enseignants spécialisés dans les soins palliatifs à ce moment de la maladie où les soins ne peuvent plus rien mais où l’accompagnement peut beaucoup ».
L'année prochaine, la prise en charge de la douleur fera l'objet d'une grande campagne diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux.