Ultra libéral, dangereux, « ça va être compris comme une agression contre notre électorat ». L’avalanche de critiques contre le projet de loi el-Khomri vient de toutes les tendances au PS. Martine Aubry, ulcérée par ce qui s’apparente à un détricotage en règle des 35 heures, prépare déjà sa contre-attaque.
Le camp majoritaire est tellement vent debout contre le texte que les parlementaires ont été prévenus : l'exécutif n’hésitera pas à passer en force et à dégainer l'article 49-3 de la Constitution. Tension, colère, mais aussi abattement à gauche. « On ne comprend plus rien à ce que fait le président », disent les députés socialistes.
Un échec de François Hollande ?
Les parlementaires sont si perdus qu’ils sont nombreux aujourd’hui à douter tout bas de la candidature de Fraçois Hollande à sa réélection. Certains de ses proches ont même brisé le tabou et évoquent entre eux un « échec » du président. Quant aux adversaires du chef de l'Etat, ils réfléchissent déjà à un candidat de substitution.
Mais il continue d'y croire. C’est simple, confient quelques-uns de ses « visiteurs du soir », pour avoir toute l’attention de François Hollande, il suffit de prononcer le mot magique : « 2017 ». S'il n'en reste qu’un à y croire, ce sera lui.