Avec notre envoyé spécial à Tours, Pierre Firtion
« C'est un discours de quasi-candidat à la présidentielle. » Pour Jean-Pierre, militant socialiste du Cher, pas de doute : en vantant à la fois son bilan et en formulant nombre de propositions, Manuel Valls a dévoilé ses intentions. Ce qui est sûr, c’est que le locataire de Matignon compte bien jouer un rôle de premier plan dans les prochaines semaines. « Je veux rassembler. Réunir tous ceux et celles qui ne se résignent pas à l'échec », a-t-il dit.
Pour ce faire, le Premier ministre a appelé sa famille politique à l’unité. Interpellant directement certaines figures de son camp, comme Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron : « Qu'est-ce qui nous sépare ? interroge Manuel Valls. Bien sûr, je connais nos débats, nos désaccords. Il faut les assumer d'ailleurs. Nous les assumons toujours, à gauche. Mais au fond, qu'est-ce qui nous rapproche d'abord ? D'avoir gouverné ensemble, avec le président de la République. De partager des combats, pour l'égalité, et des valeurs, celles de la République. »
Un appel au rassemblement pour tenter de faire oublier son image clivante. Un appel synonyme de premier pas vers une candidature à la primaire. Mais Manuel Valls n’est aujourd’hui pas maître de son destin. Car, comme il n’a de cesse de le répéter, il ne se présentera pas si François Hollande décidait de faire acte de candidature.