Avec notre envoyé spécial à la Mutualité, Pierre Firtion
La cérémonie d’intronisation de François Fillon s'est faite sans strass ni paillettes. Pas de foule ce matin à la Mutualité, contrairement à janvier 2007 pour Nicolas Sarkozy. Le rendez-vous n’a rassemblé que les 2 000 membres du Conseil national.
Les tenants du parti se sont succédé à la tribune. Tous, sans exception ont appelé au rassemblement derrière leur candidat. « Pas de place à la bouderie », a lancé Luc Chatel à l’adresse de ses anciens amis sarkozystes, déçus pour certains de ne pas être intégrés à l’équipe de campagne.
« L’unité, ce n’est pas l’uniformité »
Laurent Wauquiez a lui aussi prôné l’unité du mouvement, lui qui s’était démarqué cette semaine du programme du candidat. « Nous serons tous derrière toi », a-t-il lancé à François Fillon, sans pour autant renier ce qui lui est propre : « L’unité, ce n’est pas l’uniformité », a glissé le président de la région Rhônes-Alpes-Auvergne, avant d’appeler le candidat à parler de la « France qui travaille ».
Réponse de ce dernier : « Que ma victoire ait pu décevoir certains, je puis le concevoir, mais j’attends de mon parti de la responsabilité et de la discipline ». Plus loin, François Fillon a assuré qu'il ne « changerait » pas son programme « en fonction des vapeurs des uns et des injonctions du microcosme ». « Ce projet, je vais l'expliquer, je vais le préciser, l'enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande », a-t-il encore lancé lors de son discours d'investiture.