Dès son arrivée sur le plateau de France 2, le contraste se veut saisissant : Marine Le Pen joue la convivialité.
Souriante, la présidente du FN fait même preuve d'empathie envers deux de ses adversaires politiques, cibles de menaces terroristes, le porte-parole du gouvernement et le meneur de La France insoumise (LFI) : « Permettez-moi d’exprimer ma solidarité à l’égard de monsieur Castaner et de monsieur Mélenchon. La violence contre des responsables politiques est inadmissible. »
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Un ton aux antipodes de celui adopté lors du débat. Marine Le Pen le sait, il a laissé des traces : « Je pense que j’ai raté un rendez-vous avec les Français et que ça a suscité de la déception. »
Autre moment fort de ces deux heures d'émission, peut-être le plus fort, une clarification : après avoir été la clé de voûte du programme du FN, la sortie de la zone euro n'est finalement plus une priorité. « Figurez-vous que j’ai entendu ce que m’ont dit les Français lors de l’élection présidentielle. Cette sortie, qu’ils ont perçue comme brutale, a entraîné chez eux une véritable crainte »
Pour remobiliser, Marine Le Pen opère donc un virage à 180 degrés et n’oublie pas de s'attaquer au président Macron et à son budget « profondément injuste ».