Le sapin de Noël n'est pas très grand, les guirlandes sont modestes et les quelques boules suspendues à ses branches portent le logo du Dal, un dessin à gros traits d'une maison. Pourtant, on ne voit que lui ce petit arbre de Noël, il résiste au froid glacial et à la grisaille parisienne. Il est là pour interpeller sur le mal logement.
Pour cette dame, venue avec sa petite fille avec qui elle vit à l'hôtel, l'initiative proposée par l'association est la seule possibilité de fêter Noël. Elle aurait pourtant « bien aimé avoir une maison, avoir un petit goûter avec des amis ».
Tout comme Nafissatou, qui porte sur sa poitrine un bébé emmitouflée dans une couverture. A l’hôtel depuis cinq ans, elle raconte comment son bébé est tombée malade « à cause des moisissures, des souris, des punaises dans la chambre ». Alors, pour les enfants, elle demande un logement.
La situation est plus complexe encore pour Maria, elle et son fils de 8 ans n'ont plus de domicile fixe. Difficile à vivre pour ce dernier qui « voit tous [ses] copains avec des cadeaux » et ne peut en avoir.
Quatre millions de personnes sont mal logées en France. Pour Jean-Baptiste Eyraud, le président du Dal, « c'est la solidarité nationale et les politiques publiques qui peuvent permettre » un accès pour tous à un logement décent.
Le plus beau des cadeaux pour ces familles serait d’en obtenir un. Pour elles, le 25 décembre est un Noël de combat.