Un non-lieu qui est une véritable surprise tant Hassan Diab a toujours fait figure de principal auteur de cet attentat meurtrier. Mais les juges d'instruction se sont rendus à l'évidence : près de quarante ans après les faits, il n'existe pas de charges probantes permettant de le poursuivre devant une cour d'assises.
L'attentat non revendiqué de la rue Copernic avait été attribué à un groupe proche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et en 1999 les services de renseignement français avaient identifié Hassan Diab comme étant le probable poseur de bombe.
Installé au Canada, professeur de sociologie très estimé, ce n'est qu'après un long combat judiciaire qu'il avait été extradé en 2014. Plaidant qu'il se trouvait à Beyrouth au moment des faits, il avait néanmoins été inculpé et placé en détention.
Les investigations des magistrats français concluent aujourd’hui qu'il se trouvait vraisemblablement au Liban en 1980, d'où cette libération. Une remise en liberté qui n'est pas du tout du goût du parquet qui a aussitôt fait appel de la décision. Le ministère public ayant toujours requis le renvoi d’Hassan Diab devant les assises.
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