Quand, par un froid glacial, le président Jacques Chirac lance en grande pompe l'épopée du Stade de France, tous les espoirs sont permis ; de la Coupe du monde de football en 1998 à celle de rugby en 2007, en passant par les Mondiaux d'athlétisme ou des concerts comme ceux de Johnny Hallyday et des Rolling Stones.
Au total, 450 événements et près 35 millions de spectateurs seront passés par là en vingt ans. Un bol d'air pour la ville de Saint-Denis et pour le département, qui trouve alors un moyen de redorer son image. Les touristes, les VIP sont au rendez-vous.
Mais d'année en année, les difficultés apparaissent. La première : aucun club résident ne s'y installe, le PSG préférant son Parc des Princes. Les fédérations nationales de football et de rugby sont obligées de jouer un nombre de matches minimum pour un loyer jugé trop élevé.
Un autre grand stade pour le ballon ovale est même envisagé, ce qui aurait coulé le Stade de France. Mais le projet sera finalement enterré. Le consortium Bouygues-Vinci, qui exploite l'enceinte, a beau annoncer un retour aux bénéfices, un autre modèle économique est réclamé.
Pourquoi pas un repreneur ? Le contrat de concession signé par l'Etat propriétaire expire en 2025. Ce sera juste après les Jeux olympiques de Paris et le Mondial de rugby 2023, qui nécessiteront des travaux importants.
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