Avec notre envoyé spécial à Nouméa, Anthony Lattier
La carte postale qu’Emmanuel Macron a envoyé à ses adversaires politiques de son déplacement dans le Pacifique n’est pas des plus amicales. Lors d’un échange avec des journalistes, le président s’en est pris aux « pyromanes indignés », « ceux qui appellent à la convergence des luttes, qui ont des discours d’agitation et qui s’étonnent de voir des scènes de violence ».
Sans le nommer, c’est le camp de Jean-Luc Mélenchon que le chef de l’Etat a dans son viseur : quand il évoque « ceux qui veulent rejouer l’élection présidentielle, qui n’aiment la démocratie que quand ils gagnent », sa cible est claire.
Le chef de l’État s’inquiète de la banalisation des discours de haine et de violence, mais prend soin de distinguer ses opposants des casseurs.
Il dit ne pas craindre cependant une radicalisation de l’opposition, entend poursuivre ses réformes, notamment celle de la SNCF. Il confirme enfin que malgré les critiques, il supprimera l’« exit tax », cet impôt destiné à freiner l’évasion fiscale, mais qu’il juge inefficace.