La gauche accuse Emmanuel Macron de mener une politique trop à droite. Il a en tout cas perdu le soutien d'électeurs de gauche. Le chef de l'Etat avait raflé lors de son élection les voix de la moitié des électeurs de François Hollande. Les sympathisants d'aujourd'hui sont seulement 27% à se sentir proches du Parti socialiste contre 40% à se sentir proche des Républicains.
Le centre de gravité de son socle électoral se déplace vers la droite. A part sur les questions liées à l'immigration ou à l'islam, ce socle électoral est cohérent sur de nombreux sujets : les « macronophiles », comme les nomme l'enquête, sont de fervents partisans de la construction européenne.
Ils sont libéraux sur les questions sociétales mais surtout sur les questions économiques. C'est l'un des points les plus frappants : la « compétitivité des entreprises » est leur deuxième priorité, après la lutte contre le chômage. Les autres électeurs citant le pouvoir d'achat ou l'immigration. Faire réussir l'entreprise donc, pour des électeurs qui ont le sentiment d'avoir « réussis leur vie », ils sont 6 sur 10 à le penser, beaucoup plus que les sympathisants des autres partis.