« Mêmes études, mêmes droits !», c’est le mot d’ordre de ce rassemblement. En voulant faire des économies, le gouvernement fait de la discrimination, nous explique Rosa Légué, présidente de l'association 221, qui aide les étudiants sénégalais en France. « On est en colère ! Les étudiants quand ils viennent ils travaillent, ils sont obligés d’avoir des jobs étudiants pour payer leurs études, ils cotisent, ils paient la taxe d'habitation… »
Si le gouvernement assure que les étudiants étrangers coûtent à l’Etat 3 milliards d’euros par an, selon une étude, ces mêmes étudiants investissent après 4, 5 milliards, rappelle Rosa Légué.
Pour l'étudiante, il est impensable de multiplier par 16 le prix de l'inscription, comme pour ce jeune garçon qui brandit le drapeau du Salvador. « Je trouve plus ou moins logique que les étudiants étrangers aient plus ou moins de privilèges que les étudiants français mais c’est vrai que c’est à mon détriment et au détriment des autres étrangers ! Je pensais faire un doctorat mais maintenant c'est plus possible, c'est trop contraignant !»
Partout, les jeunes sont descendus nombreux et nombreuses dans la rue pour affirmer leur opposition à la hausse des frais d'inscriptions ! Belle mobilisation aux cotés des associations d'étudiant•e•s etranger•ère•s #MemesEtudesMemesDroits pic.twitter.com/nah0Ix4NFw
UNEF (@UNEF) 1 décembre 2018
A ses côtés Miguel, qui doit lui aussi revoir ses plans. « Je pars oui et je suis sûr que je ne serai pas le seul !». C’est aussi un coup porté à la francophonie selon lui. Rappelons qu'à partir de la rentrée 2019, les étudiants résidant hors de l'Espace économique européen (EEE) devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens.