Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Côté israélien on tente de minimiser la portée de l’événement malgré le lourd bilan pour les deux parties. On essaie clairement de calmer le jeu. On parle en Israël d’un incident ponctuel même si l’on souligne qu’il y a un risque évident de déflagration généralisée.
Selon l’armée israélienne, il s’agit de l’initiative locale d’un officier chiite de l’armée libanaise, sans implication directe du Hezbollah. En Israël, on critique les efforts des Etats-Unis et de la France de renforcer l’armée libanaise.
L’incident lui-même a eu lieu dans l’enclave située entre la frontière topographique et la Ligne bleue, la frontière internationale. Tsahal, dit-on, avait prévenu la FINUL.
Le cabinet de sécurité israélien se réunit ce matin pour débattre de l’incident d’hier à la frontière israélo-libanaise. Incident est le plus grave, indique-t-on, depuis la fin de la seconde guerre du Liban il y a tout juste quatre ans.
Ce mercredi matin aussi la FINUL, Force intérimaire des Nations unies, doit entamer son enquête et les travaux d’élagage -qui sont en fait à l’origine de l’incident- vont reprendre, selon une source militaire, dès que possible.