Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La violence ne cesse de croître, les atteintes aux droits de l’homme s’aggravent en nombre, « en rythme et en intensité ». Le dernier rapport de la commission d’enquête de l’ONU est accablant pour le régime de Damas. Il dénonce une politique d’Etat qui appelle une saisine de la CPI, la Cour pénale internationale. Les groupes d’opposition n’échappent pas à la condamnation et sont également sommés de mettre fin à la violence.
Selon la commission d’enquête, des contingents d’éléments étrangers dont des islamistes sont engagés dans les combats. Ce matin, le chef de la commission, Paulo Pinheiro, a également évoqué la présence dangereuse de combattants islamistes en Syrie : « Certains d'entre eux rejoignent les rangs des forces anti-gouvernementales, tandis que d'autres établissent leurs propres groupes et opèrent de manière indépendante. Ces éléments tendent à radicaliser les positions des combattants anti-gouvernementaux. »
Un autre constat est aussi dressé, celui d’une aggravation spectaculaire des tensions religieuses notamment à Lattaquié et à Idlib. La commission d’enquête réclame la transmission de ses conclusions au Conseil de sécurité, seul à même de se prononcer sur une saisine éventuelle de la justice internationale.
Les experts de l'ONU ne sont pas allés sur le terrain, ils n'en n'ont pas eu l'autorisation, mais ils affirment se baser sur un ensemble très important de preuves. Ils ont également dressé une liste de personnes et de groupes susceptibles d'être poursuivis pour violations des droits de l'homme.