Avec notre envoyé spécial à New-York, Bruno Daroux
De manière révélatrice, le danger que représente pour Israël le programme nucléaire iranien a occupé les deux tiers du discours de Benyamin Netanyahu à la tribune de l’ONU. Un discours calme mais très déterminé, durant lequel le Premier ministre israélien a d’abord rappelé le droit historique des juifs à vivre sur leur terre. « Israël est là pour durer », a expliqué Benyamin Netanyahu même si selon lui « les forces moyenâgeuses opposées à la modernité et à la tolérance veulent détruire notre civilisation ». Aux yeux du chef de l'Etat hébreu, le principal représentant de ces forces est bien sûr l’Iran, « voilà pourquoi il faut à tout prix empêcher ce pays d’acquérir l’arme nucléaire », a-t-il martelé.
Ligne rouge
Monté à la tribune avec le dessin d’une bombe prête à exploser, le chef du gouvernement israélien a demandé qu’une ligne rouge soit fixée clairement à Téhéran. Traçant au feutre rouge cette ligne située juste en-dessous d'une légende indiquant « l’étape finale », Benyamin Netanyahu a expliqué que les dirigeants iraniens étaient sur le point d’achever la deuxième phase du cycle d’enrichissement de l’uranium, le dernier palier avant la troisième phase, celle qui permet de fabriquer la bombe atomique.
Une question de mois
Il s’agirait d’une question de mois, peut-être même de semaines avant que l'Iran en soit capable. « Chaque jour, cette date approche, et c'est pourquoi j'évoque aujourd'hui une telle urgence, et c'est pourquoi tout le monde devrait avoir conscience de cette urgence », a insisté le Premier ministre israélien. « Si la ligne rouge est fixée maintenant, a-t-il conclu, l’Iran reculera. Après il sera trop tard. Les lignes rouges ne mènent pas à la guerre. Les lignes rouges empêchent la guerre », a-t-il finalement ajouté.