Avec notre correspondant à Sofia, Damian Vodénitcharov
C’est ici que passait une grande partie des immigrants clandestins. Désormais, il n’y en a plus, comme en témoignent les habitants de Goliam Dervent, un village situé à quelques kilomètres de la frontière. « On ne ressent plus cet afflux, puisque les militaires gardent la frontière», affirme Vesselina Koléva, la maire du village. « À ce que je sais, ils repoussent les immigrants. Il n’y a donc plus de vague d’immigration. Avant, il y en avait beaucoup. Il y avait des familles, des mères avec leurs enfants, des personnes âgées », rapporte-telle.
10 000 réfugiés syriens depuis juin
La Bulgarie, pays le plus pauvre de l’Union européenne, peine à faire face à la prise en charge des 10 000 réfugiés qu’elle a déjà accueillis depuis juin. La commune d’Elhovo est l’une des plus concernées.
« Le pays n’est pas préparé pour accueillir ces gens », affirme Pétar Kirov, maire d’Elhovo. « Il faut leur assurer des conditions de vie normales. En ce moment, il y en a qui sont installés dans des tentes, dans certains centres. Je ne trouve pas que ce soit normal, avec le froid qu’il fait. C’est peut-être la raison pour laquelle on a du quasiment fermer la frontière. »
La Commission européenne a récemment octroyé plus de 5,5 millions d’euros au gouvernement bulgare. Ces fonds sont destinés à l’amélioration des conditions de vie dans les centres d’hébergement.