En reprenant la ville d'Aden le mois dernier, la coalition emmenée par l'Arabie saoudite a engrangé son premier réel succès militaire depuis le début de son intervention, quatre mois plus tôt.
L'aéroport de la grande ville du sud du Yémen a rapidement recommencé à fonctionner, puis le port d'Aden, d'abord pour des cargaisons humanitaires et vendredi 21 août, c'est un premier navire marchant qui a pu accoster.
Aden est pourtant loin d'être pacifiée. Jeudi, un attentat contre le siège provisoire du pouvoir dans la ville a fait 4 morts et 20 blessés. Première attaque du genre depuis que les rebelles houthis ont été chassés de la ville par les forces loyalistes, appuyée par la coalition arabe.
Ces derniers jours ont également été marqués par le bombardement d'un autre grand port du Yémen, celui de Hodeida, toujours contrôlé par la rébellion. L'ONU a dénoncé une attaque « inacceptable, contraire au droit international humanitaire ».
La population du Yémen paie le prix fort dans cette guerre. 500 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). 13 millions de personnes, soit la moitié de la population du pays, manque de nourriture.