Trois cibles distinctes en 48 heures, l'armée de l'air a frappé avec de grosses bombes d’une tonne chacune. Le raid a été réalisé par une paire de Mirage 2000 (un modèle D et un modèle N), 900 kilomètres aller-retour : les avions sont partis de leur base de Jordanie.
Sous les ailes, en plus des missiles d'auto-défense, les détecteurs de départ de missiles ennemis (DDM) ont été montés, signe que la menace est clairement prise en considération au-dessus de la Syrie. « En visant les puits de pétrole, nous nous attaquons à la capacité financière de l'organisation Etat islamique », indiquent les militaires. « Les cibles peuvent être des têtes de puits de pétrole, ou des intersections de pipelines, mais nous ne visons pas les camions-citernes circulant sur les routes », prévient une source française.
Les Mirage ont frappé en coordination avec la coalition et grâce aux renseignements rassemblés ces dernières semaines. Jusqu'alors, les raids français se sont surtout concentrés dans le nord-est de la Syrie, dans des zones permettant le ravitaillement des combattants de l'EI en Irak.