Avec notre correspondante à Erbil, Oriane Verdier
Cette fosse commune n’a pas encore été exhumée, mais selon des témoins de l’exécution, le groupe Etat islamique y aurait enterré 123 Yézidis, la communauté majoritaire dans la région.
C’est le sixième charnier retrouvé aux alentours de la ville, le quinzième dans toute la région, selon le chef de sécurité de Sinjar qui rappelle que plusieurs milliers de femmes et enfants yézidis sont toujours portés disparus.
Les membres de cette communauté sont considérés comme des hérétiques par l’organisation Etat islamique. En août 2014, le groupe terroriste a pris le contrôle de Sinjar et mené une tentative de génocide selon les Nations unies.
Beaucoup de Yézidis sont aujourd’hui réfugiés dans les montagnes alentour en attendant de pouvoir rentrer chez eux. Il y a un an de cela, Sinjar accueillait plus de 88 000 personnes.
Mais aujourd'hui, la ville de Sinjar est détruite, les maisons brulées et les peshmergas continuent de découvrir des mines. Un élément habituel de la stratégie de défense de l’Etat islamique.