avec notre correspondante à Erbil, Oriane Verdier
Les troupes turques étaient déjà présentes de longue date au Kurdistan irakien pour former les peshmergas dans leur lutte contre de l’organisation Etat islamique. Mais cette fois-ci, elles sont sorties de la région autonome et sont entrées dans la région de Mossoul, la deuxième ville d’Irak, sous contrôle de l’organisation Etat islamique depuis plus d’un an.
Ankara a donc déployé 150 soldats et une vingtaine de chars sans demander l’aval des autorités irakiennes. En plus de former l’armée de la région indépendantiste kurde irakienne, la Turquie soutient la population sunnite d’Irak.
Sa présence armée sur le territoire national est donc vu d’un mauvais oeil par le gouvernement chiite de Bagdad. Plus tôt cette semaine, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi avait de toute façon déjà déclaré que tout déploiement de troupes étrangères sur le territoire irakien serait considéré comme un acte hostile.
Parmi les forces irakiennes certaines milices chiites ont prévenu qu’elles se battraient contre les troupes américaines sur le territoire irakien. Les Etats Unis prévoyaient l’envoi en Irak de troupes de combat d’élite contre l’organisation Etat islamique.
→ à (re)lire: Lutte contre EI: l'aide de la coalition est insuffisante selon al-Abadi