Le Centre russe de surveillance de la trêve, qui opère à partir de la base aérienne de Hmeimim, dans l’ouest de la Syrie, n’a enregistré aucune violation samedi dans les régions concernées par le cessez-le-feu. Mais sur les fronts avec les jihadistes, les combats font rage.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les raids meurtriers menés sur Raqqa ces 18 et 19 mars ont été menés par des avions russes ou syriens. L'ONG fait état d'une quarantaine de morts, dont des femmes et des enfants. La Russie a annoncé cette semaine un retrait partiel de ses forces déployées en Syrie tout en maintenant des capacités militaires dans le pays.
La télévision al-Manar du Hezbollah affirme que le gouverneur de la ville nommé par les jihadistes, Ali Moussa Chawah, et de haut responsables de l’organisation terroriste, font partie des victimes, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Palmyre pilonnée
L’armée syrienne et ses alliés ont aussi lancé, en début de semaine, une vaste offensive, qui leur a permis d’avancer vers Palmyre. La cité antique et la ville de Raqqa ont en commun d'être contrôlées par les jihadistes du groupe Etat islamique. Elles ne sont donc pas concernées par le cessez-le-feu en vigueur depuis fin février en Syrie. Pour cette seule région, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a compté 70 raids aériens et 18 morts parmi les combattants du groupe Etat islamique.
Ce samedi, les troupes gouvernementales ont pris une série de collines surplombant la ville de Qaryatein, au sud-est de Homs. Cette localité est l’un des verrous menant à Palmyre.
Selon l'OSDH, plus de 1 700 civils ont été tués dans les bombardements russes au cours des six derniers mois. Un chiffre que Moscou conteste. La coalition internationale contre l’organisation Etat islamique, dirigée par les Etats-Unis, est également accusée d'avoir tué des civils lors de ses bombardements. L'ONG britannique Airwars parle ainsi de plus de 1 000 victimes en Syrie et en Irak depuis l'été 2014.