Interviewé par une agence de presse russe, Bachar el-Assad a réaffirmé sa position : oui, des membres de l'opposition syrienne et des indépendants peuvent participer à un gouvernement, et la question de la répartition des portefeuilles ministériels peut se régler lors des discussions de Genève.
L'opposition syrienne n'a pas tardé à lui répondre. « Assad ne doit pas rester une heure de plus après la formation d'un organe de transition doté des pleins pouvoirs », a déclaré l'un des dirigeants de cette opposition syrienne.
Ce point de blocage est bien connu pour le régime de Damas et ses alliés russes et iraniens, la « transition » peut avoir lieu autour de Bachar el-Assad. Mais pour l'opposition et les pays qui la soutiennent, il n'en est pas question.
La Maison Blanche a d'ailleurs répondu, elle aussi, aux déclarations du dirigeant syrien, écartant catégoriquement le scénario d'un gouvernement d'union qui permettrait le maintien de Bachar el-Assad.
Le récent succès des forces du régime contre le groupe Etat islamique (EI) à Palmyre n'a donc pas de conséquences sur ce dialogue de sourds en tout cas pour l'instant.
Et c'est dans ce contexte de blocage persistant que les discussions intersyriennes de Genève sont censées reprendre aux alentours du 10 avril.