« La nation du Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau », a accusé Donald Trump dans une conférence de presse à la Maison blanche, réclamant un arrêt immédiat de ces financements. Des propos qui tranchent avec ceux prononcés par son secrétaire d'Etat un peu plus tôt.
Rex Tillerson a tenté de jouer l'apaisement en appelant l'Arabie saoudite et ses alliés à alléger le blocus autour du Qatar. L'arrêt des liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec l'émirat pourraient avoir des conséquences humanitaires sur la population qatarienne. Cela pourrait aussi gêner la lutte contre le groupe Etat islamique, selon Rex Tillerson.
Base stratégique
Les Etats-Unis ont une base militaire stratégique sur le sol qatarien, d'où ils peuvent lancer des opérations contre les jihadistes. L'Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahrein l'Egypte et le Yémen ont rompu, lundi, leurs relations diplomatiques avec le Qatar, quinze jours seulement après la visite de Donald Trump à Ryad.
Le Qatar est soupçonné de soutenir le terrorisme, mais ce sont des accusations sans fondements, pour Doha. L'Arabie saoudite et Bahreïn ont salué, samedi, l'appel de Trump au Qatar à ne plus soutenir le terrorisme mais n'ont pas répondu à l'appel du département d'Etat américain qui leur demandait d'alléger la pression sur Doha.