Les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont assisté à des autopsies de victimes, analysé des échantillons et recueilli des témoignages. Conclusion : c'est du gaz sarin qui a intoxiqué des dizaines d'habitants du village de Khan Cheikhoun dans le nord de la Syrie le 4 avril dernier.
L'OIAC rappelle que sa mission à ce stade n'était pas d'identifier des responsables. Ce sera la tâche d'une commission d'enquête conjointe avec l'ONU. Joints à l'époque par RFI, des habitants de Khan Cheikhoun avaient décrit un bombardement mené par l'aviation du régime. Version démentie par Damas qui affirme avoir totalement éliminé son arsenal chimique sous supervision internationale.
Quant à la Russie, elle avait évoqué le scénario d'un bombardement effectué par l'aviation syrienne mais qui aurait dispersé des gaz toxiques stockés par la rébellion syrienne, présente dans cette région du nord du pays.
Dans les jours qui ont suivi la mort des villageois de Khan Cheikhoun, l'armée américaine a tiré des missiles sur une base militaire syrienne. Riposte sans précédent dans ce conflit. Ces dernières semaines, les Etats-Unis et la France ont réaffirmé que l'usage d'armes chimiques en Syrie constituait une ligne rouge.