Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les députés iraniens ont voté à l’unanimité le texte de loi, dans un contexte de durcissement des relations entre la République islamique et les Etats-Unis depuis l'arrivée du président américain Donald Trump au pouvoir en janvier.
La loi prévoit l’attribution de 220 millions d’euros supplémentaires pour renforcer le programme balistique et autant pour soutenir la force Qods des Gardiens de la révolution, qui intervient notamment en Syrie et en Irak pour aider les gouvernements de ces deux pays en lutte contre les jihadistes.
Une réponse aux sanctions décidées à Washington
Washington avait adopté, à la mi-juillet, de nouvelles sanctions juridiques et financières contre l’Iran, après le lancement d’une fusée destinée à placer des satellites en orbite.
Ensuite, le Congrès américain a voté fin juillet des sanctions contre l'Iran visant le programme balistique du pays, mais aussi son soutien à des organisations comme le Hezbollah libanais, qualifié de groupe « terroriste » par Washington.
L’Iran a dénoncé ces sanctions.
Chaque camp accuse l'autre de violer l'accord de Vienne
Aux yeux de Téhéran, les sanctions violent l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 avec les grandes puissances, notamment les Etats-Unis. « Les Américains doivent savoir qu'il ne s'agit là que de notre première réaction », a prévenu le président du Parlement, Ali Larijani.
Donald Trump n'a cessé de critiquer cet accord, qu'il qualifie d'« horrible ». Mais il ne l'a pour l'heure pas remis en cause. Il y a quelques jours, il a lui-même affirmé que l’Iran avait violé l’esprit de l’accord nucléaire.