De notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan
Dans le quartier pauvre de Nabaa, aux portes de Beyrouth, des enfants syriens jouent dans la rue. Les réfugiés sont nombreux ici. Ils viennent de Raqqa, Homs, Alep. Certains pensent à rentrer en Syrie, à plus ou moins court terme, comme Ahmad, originaire de Raqqa. « Notre maison est détruite à cause de la guerre. Nous souhaitons que la guerre s'arrête dans tous les pays arabes. Je ne me vois pas vivre en Europe. On est habitués à vivre dans une ambiance arabe, comme ici. Mais à la fin, on veut rentrer chez nous, dans notre pays, en Syrie. Ça sera possible d'ici un an. »
Des Syriens ont quitté le Liban
Selon le HCR, si le nombre de réfugiés enregistrés a baissé, c'est parce que des Syriens sont repartis chez eux, et surtout, parce que d'autres ont quitté le Liban pour l'étranger. C'est le rêve de Turki, également originaire de Raqqa. « Mon frère était enregistré comme réfugié. Il a été réinstallé à travers le HCR au Canada. Notre situation ici est catastrophique. Si on était réinstallés à l'étranger, mes enfants seraient en sécurité et ils pourraient être instruits. Rentrer en Syrie? Je n'ai plus rien là-bas, où est-ce que je peux rentrer ? »
Le HCR a cessé d'enregistrer les refugies syriens depuis 2015, et pour Beyrouth, les déplacés sont bien plus nombreux dans le pays.