Le chef politique des rebelles Houthis, au Yémen, a menacé lundi 8 janvier de mettre en place leur propre blocus en mer Rouge. Saleh al-Samad réagit ainsi au blocus quasi-hermétique qu’imposent l’Arabie saoudite et la coalition qu'elle dirige. Un blocus terrestre, aérien et maritime qui frappe l’un des pays les plus pauvres de la planète depuis mars 2015.
« La menace ouverte des rebelles à la navigation internationale dans la mer Rouge est une preuve de leur nature terroriste », a réagi mardi dans un tweet Anwar Gargash, ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats arabes unis, pays clé de la coalition qui combat les rebelles au Yémen.
« Ils traversent nos eaux avec leurs navires alors que notre peuple meurt de faim », avait dénoncé la veille Saleh al-Samad dans un communiqué publié par la télévision rebelle Al-Masirah. Mais, a-t-il ajouté à l’occasion d'une réunion avec l'envoyé-adjoint de l'ONU au Yémen, Muin Shreim, « s'ils sont prêts à reprendre les négociations, nous le sommes aussi ».
Les rebelles n’ont toutefois fourni aucune précision sur la manière dont ils comptent mettre leurs menaces à exécution.
(Avec AFP)