Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Une « armée terroriste » formée par les Etats-Unis : c’est ainsi que Recep Tayyip Erdogan qualifie cette force de sécurité annoncée par Washington. La Turquie qui ne « sera pas responsable » des conséquences si Ankara devait agir pour éliminer leur présence à sa frontière.
Le gouvernement turc a multiplié lundi les déclarations outragées. C’est une provocation, un geste insensé. La présence de combattants kurdes des YPG, considérés comme terroristes et liés au PKK, est inacceptable aux yeux du pouvoir turc et Ankara voudrait bien devancer la constitution de cette force jugée hostile en menant une opération militaire contre deux villes syriennes à la frontière turque, Afrin et Minbej, deux villes contrôlées justement par les milices kurdes.
Tout est prêt militairement, a dit Recep Tayyip Erdogan, l’opération peut être déclenchée à tout moment. Le président turc qui promet aussi de mener des opérations dans d’autres régions frontalières jusqu’à, a-t-il dit « l’élimination du dernier terroriste ».