Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Les diplomates ne se faisaient guère d’illusion en rentrant dans la salle du Conseil de sécurité. Depuis des mois, l’aide humanitaire est devenue une nouvelle arme de guerre, souffle l’un d’eux. « Dès qu’on touche à cette question, les Russes se posent en défense du régime syrien. »
Sans surprise, Moscou s’est donc opposé à toute idée de trêve humanitaire pour une durée d’un mois en Syrie malgré l’exposé dramatique du coordinateur de l’aide humanitaire qui a, selon un diplomate occidental, décrit une situation horrible dans la Ghouta orientale où les centres de soin et les hôpitaux subissent des bombardements incessants en violation du droit international.
« Avec Idleb, c’est un nouvel Alep qui commence sous nos yeux », a jugé François Delattre, le représentant français, l’un des rares à accepter de prendre la parole, le visage fermé. « Nous retrouvons les heures les plus sombres du conflit syrien », a-t-il encore estimé.