On est au Brésil, sur la plage, grand soleil. Un garçon fait des jongles avec son ballon. On dirait une pub pour le prochain mondial de foot. D'image en image, de pays en pays, Brésil, Royaume-Uni, Russie, les joueurs se font des passes et puis, le silence. La balle rebondit dans le vide, dans un paysage en ruine. C'est la Syrie, dévastée par la guerre.
« On voulait faire un message simple, direct, compréhensible par n’importe qui. L’idée c’était juste de parler aux gens qui aiment le foot et montrer voilà le foot et voilà ce qui se passe en Syrie. Une liaison entre les deux pour délivrer le message que les Syriens espèrent avoir une coupe du monde d’été », explique Naji Homis, du collectif We Exist
Pourquoi s'adresser à Vladimir Poutine ? Parce que c'est lui qui tire les manettes en Syrie et c'est lui qui organise la Coupe du monde en Russie cet été. Pour la trêve, le plus tôt sera le mieux, mais Naji Homis, le sait, il n'y a pas de baguette magique. Juste un bon moment pour envoyer un signal fort
« Nous on espère que ça commence aujourd’hui bien sûr, mais si on peut lier ça à l’événement on peut utiliser le sport parce que c’est quelque chose d’universel et ça pourrait s’ajouter à d’autres actions et faire quelque chose. »
Il reste très peu de temps. A peine un mois avant le début de la Coupe du monde, le 14 juin à Moscou.