A travers leur abstention et en plaçant Moqtada al Sadar, en tête du scrutin, les Irakiens ont envoyé un message clair : ils ont souhaité de nouveaux visages à la tête de leur pays.
Le problème est que Moqtada Al Sadr est la bête noire des deux puissances agissant en Irak : les Etats-Unis et l’Iran. Le leader chiite est une figure de la résistance irakienne à la suite de l’invasion américaine en 2003. La République islamique lui reproche sa proximité avec le grand ennemi régional, l’Arabie saoudite.
La configuration du scrutin législatif en Irak ne permet de fait aucune majorité absolue. Donc malgré la victoire de Moqatada Sadr, un jeu d’alliance pourrait l’empêcher de diriger le prochain gouvernement.
Selon des sources politiques, citées par l’AFP, les Iraniens ont déjà entamé des rencontres avec différents partis en Irak pour contrecarrer Moqtada Sadr. L'une des alliances évoquées est celle des deux précédents Premiers ministres irakiens, le sortant Haïdar al-Abadi et son prédécesseur Nouri al-Maliki, avec le parti des milices populaires arrivé deuxième aux législatives.