Abd el Malik al-Houthi, le chef des rebelles, mobilise ses troupes et les encourage à maintenir les positions coûte que coûte. Sur sa chaîne de télévision, il a d'ailleurs intimé cet ordre : « il faut faire face à l’assaut et affronter les forces de la tyrannie », appelant ses partisans à faire de la région un « bourbier pour les envahisseurs ».
Pour y parvenir, c’est la mobilisation générale. Le chef des rebelles chiites réclame des renforts pour cette bataille de la côte. Hodeida est en effet située sur les rives de la mer Rouge.
Les Houthis n’ont pas la même force de frappe militaire que le camp d’en face. Les forces loyalistes sont appuyées par les aviations saoudienne et émirienne. Mais les rebelles résistent, ils ont attaqué la route côtière au sud de la ville, par laquelle les forces loyalistes acheminent leurs renforts. Ils disposent également de soldats embusqués dans Hodeida, qui ralentissent la progression de l'offensive. Les 48 premières heures de combats ont été meurtrières.
Des centaines de milliers de civils confinés
Au milieu de ce chaos, les quelques 600 000 habitants de la ville et de ses environs sont confinés chez eux. Cette opération militaire fait également peser un risque sur l’ensemble de la population yéménite. C’est en effet par le port de Hodeida qu’arrive une grande partie de l’aide humanitaire au Yémen.
Le conseil de sécurité de l'ONU a lancé un appel pour que le port de Hodeida ne soit pas touché, et le chef de la diplomatie yéménite a assuré vendredi que les forces loyalistes ne le détruiraient pas.