Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski
C'est un remaniement pour stopper la dégringolade dans les enquêtes d'opinion : sept nouveaux ministres, dix sortants. Les ministères de la Jeunesse et de la Culture fusionnent, tout comme ceux de l'Agriculture et de l'Environnement. Le gouvernement veut montrer qu'il ne gaspille pas l'argent public, à un moment, justement, où les scandales de corruption se multiplient.
Une affaire de contrebande de cigarettes et d'évasion fiscale dont le principal suspect est en fuite, probablement à l'étranger. Une autre affaire d'emplois fictifs, cette fois dans un grand hôpital de la capitale.
A chaque révélation, le Premier ministre Omar Razzaz le répète à l'envi : « Nous ne tolérerons jamais la corruption ». Mais il donne surtout l'impression d'avoir un coup de retard et de réagir lorsque la presse s'empare d'un dossier brûlant.
Le chef du gouvernement n'a pas changé de ministre des Finances, or c'est précisément un projet de loi fiscale qui est la source d'un grand mécontentement en Jordanie, projet de loi qui prévoit d'augmenter les impôts pour réduire la dette publique. Omar Razzaz a confirmé qu'il souhaitait que le Parlement approuve cette réforme très controversée.