Après la démission, mercredi 14 novembre, du ministre de la Défense Avigdor Lieberman, chef du parti nationaliste Israël Beitenou (cinq députés), le gouvernement ne dispose plus que d'une seule voix de majorité au Parlement qui compte 120 membres. Lieberman, partisan d'une opération militaire de grande envergure dans la bande de Gaza, a voulu ainsi protester contre le cessez-le-feu conclu indirectement entre Israël et les islamistes palestiniens du Hamas et ses alliés après les plus durs affrontements dans cette enclave depuis la guerre de 2014.
Après cette défection, le soutien du ministre des Finances, Moshé Kahlon, dirigeant du parti de centre droit Koulanou (10 députés) est devenu vital pour le Premier ministre. Or Moshé Kahlon s'est prononcé pour la tenue d'élections le « plus vite possible » alors que la législature actuelle ne doit prendre fin qu'en novembre 2019.
Dernière tentative pour sauver son gouvernement
« Dans une période aussi sensible du point de vue de la sécurité, aller aux élections constituerait une erreur. Ce soir, je vais rencontrer le ministre Kahlon pour une dernière tentative afin d'éviter la chute du gouvernement », a affirmé dimanche Benyamin Netanyahu à l'ouverture du conseil des ministres.
Un autre membre de la coalition, Naftali Bennett, ministre de l'Education et chef du parti nationaliste religieux Foyer juif (huit députés), a pour sa part exigé d'hériter du portefeuille de la Défense. Sans ce parti, Netanyahu ne disposerait plus de majorité. Vendredi, le Premier ministre avait rejeté cette demande et annoncé qu'il comptait prendre en charge provisoirement ce ministère.
Echange ?
Selon plusieurs médias citant le bureau du Premier ministre, Benyamin Netanayuhu envisagerait d'accorder le ministère de la Défense à M. Bennett en échange de l'engagement de son parti de rester au gouvernement jusqu'à la fin de la législature.
(avec AFP)