Le 12 novembre 2014, l'humanité posait pour la première fois quelque chose sur une comète: Philae. Ce robot laboratoire était chargé de mener une dizaine d'expérience in situ sur la comète 67P Tchourioumov Guerasimenko.
Mais dès le début, le robot donne des sueurs froides aux scientifiques. Les harpons qui devaient le maintenir au sol de la comète ne fonctionnent pas, il rebondit deux fois avant de se poser dans une zone à l'ombre, à un kilomètre du site initialement prévu.
Dès lors, commence une course contre la montre pour qu'il puisse mener son programme à bien avant que ses batteries ne tombent à plat. 60 heures de travail acharné qui apporteront autant d'informations sur la naissance du système solaire que sur l'apparition de la vie sur Terre.
Puis Philae finit par s'endormir, le 14 novembre 2014. La sieste durera jusqu'au mois de juin 2015. La comète se rapprochant du soleil, le robot parvient à recharger un peu ses batteries et à communiquer. Hélas, l'espoir est de courte durée. Ses pilotes ne parviendront plus jamais à établir un contact solide.
Aujourd'hui, la comète s'éloigne à nouveau du soleil et il n'y a guère de chance d'entendre à nouveau Philae. La décision d'arrêter d'essayer de le contacter a donc été prise, mais le personnel de l'Agence spatiale européenne a décidé malgré tout de garder les oreilles ouvertes. On ne sait jamais, Philae a déjà surpris à plusieurs reprises.