L’Erythrée est décidément la nouvelle nation phare du cyclisme sur route africain. Comme en 2017, elle l’a prouvée en dominant les Championnats d’Afrique 2018. A Kigali, la délégation a même fait nettement mieux qu’à Louxor.
Avec 10 médailles d’or sur 16 possibles, les cyclistes Erythréen(ne)s se sont régalé(e)s. A ces sacres, il faut aussi ajouter 5 médailles d’argent et 5 de bronze.
Aman Ghebreigzabhier Werkilul a en effet gonflé un bilan déjà flatteur en remportant la course en ligne, ce 18 février, après un parcours de 156 kilomètres, en devançant son compatriote Metkel Eyob et l’Algérien Azzedine Lagab.
« Je ne suis pas étonné, a réagi le Français Michel Théze, l’expérimenté directeur sportif de l’équipe mauricienne, au micro d’Olivier Pron. Les Erythréens ont couru comme il fallait. Ils ont les coureurs pour ça ».
L’Ethiopie deuxième nation
Autre fait marquant de ces Championnats 2018, la deuxième place au classement des nations décrochée par l’Ethiopie. Avec 13 breloques dont 3 en or, les Ethiopien(ne)s confirment leurs progrès en cyclisme, après avoir fini troisièmes en 2017.
Les Rwandais(es) complètent le podium avec 10 médailles dont 3 en or. A domicile, Joseph Areruya et ses coéquipiers espéraient sans doute mieux. D’autant que plusieurs pays s’étaient présentés sans leurs meilleurs éléments, comme l’Afrique du Sud (Daryl Impey, Louis Meintjes, Reinardt Janse van Rensburg, etc.) ou l’Erythrée (Daniel Teklehaimanot, Merhawi Kudus, Natnael Berhane, etc.).
Mais le Rwanda pourra se consoler en se disant que son accueil a été à la hauteur de l'événement. « Ce sont de beaux championnats dans l’ensemble, a notamment estimé le Français Laurent Bezault, conseiller à l’UCI Africa, au micro d’Olivier Pron. Il y a eu une belle organisation. La Fédération rwandaise de cyclisme a su faire du bon travail comme elle le fait en organisant son Tour du Rwanda. C’est une fédération qu’il faut prendre en exemple ».