Coronavirus: l’OIT s’alarme de l'état du marché de l'emploi dans le monde

Selon l'Organisation internationale du travail, 1,25 milliard de travailleurs risquent le licenciement ou la réduction de salaire. 

Les boutiques à Marrakech sont vides.
Les boutiques à Marrakech sont vides. AFP Photos/Fadel Senna
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La nouvelle étude de l’OIT, publiée ce mardi 7 avril, estime qu'au sein de la population active mondiale (3,3 milliards de personnes), plus de quatre personnes sur cinq (81%) sont actuellement affectées par la fermeture totale ou partielle des lieux de travail.

La pandémie de nouveau coronavirus devrait aussi faire disparaître 6,7% des heures de travail dans le monde rien qu'au cours du deuxième trimestre de 2020, soit 195 millions d'équivalents temps plein (pour une semaine de travail de 48 heures).

Ainsi selon l'Organisation internationale du travail, le marché de l'emploi affronte actuellement sa plus « grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Situation critique dans la région Asie-Pacifique

Ces lourdes pertes en termes d'emplois sont attendues surtout dans les pays à revenu intermédiaire supérieur. Le continent européen ne devrait pas être épargné tout comme les pays arabes. Exemple : le coronavirus prend à la gorge les travailleurs précaires du Maghreb. Soit des millions de travailleurs, à l'échelle des trois pays qui cumulent quelque 90 millions d'habitants.

La situation est particulièrement critique au Maroc, pays marqué par de grandes inégalités, avec un taux d'activité très bas (moins de 50%) et un taux d'emploi informel de 79,9% contre 63,3% en Algérie ou 58,8 % en Tunisie. Mais c'est la région Asie-Pacifique qui devrait souffrir le plus, en cette période de l'année.

De nombreux pays ont appelé leur population à rester chez elle pour réduire les risques de propagation du virus, qui a tué plus de 75 500 personnes dans le monde et contre lequel il n'existe pas de traitement ni de vaccin.

La hausse finale du chômage mondial pour l'année 2020 dépendra pour beaucoup des mesures adoptées, prévient l'OIT, qui juge fort probable que l'incidence de la pandémie sur le chômage dans le monde soit nettement plus élevée que la projection initiale, publiée le 18 mars, qui était de 25 millions d'emplois perdus.

(Avec AFP)

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