France: un plan d'économie de 2 milliards d'euros et quatre usines menacées chez Renault
Le constructeur automobile français Renault pourrait fermer trois usines en France et son site emblématique de Flins pourrait, lui, changer d'activité. Selon des informations de l'hebdomadaire satirique, Le Canard Enchaîné, la marque au losange devrait procéder à un plan d'économie de 2 milliards d'euros.
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La crise que traverse Renault n'a pas grand-chose à voir avec la pandémie de coronavirus. Le constructeur allait déjà mal avant l'instauration des mesures de confinement qui ont nui à toute l'industrie automobile.
En février dernier, lors de la présentation des résultats de l'année 2019, la directrice générale du groupe, Clotilde Desbosse, avait évoqué une situation inquiétante qui nécessiterait de réduire les coûts. En 2019, Renault a perdu 141 milliards d'euros. Pour redresser la barre Renault devra mettre en place un plan d'économie de 2 milliards d'euros d'ici 2022.
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Selon les révélations de l'hebdomadaire satirique, Le Canard enchaîné, le constructeur pourrait annoncer la fermeture de plusieurs usines dans l’hexagone : le site de Choisy-le-Roi, en région parisienne, qui rénove des moteurs, mais aussi celui de Dieppe, qui avait été relancé grâce à la nouvelle Alpine, ainsi que les fonderie de Bretagne, à Caudan, qui fabrique des pièces en fonte pour les moteurs. Quant à l'usine de Flins, qui assemble la Zoé et la Micra de Nissan, elle pourrait ne pas fermer mais cesser de produire des voitures au profit d'une autre activité.
Un plan présenté le 29 mai
Renault doit présenter les grandes lignes de son vaste plan d'économies le 29 mai prochain. Il met sur la sellette plus d'un millier de salariés. Ces annonces suscitent de fortes réactions dans la classe politique, qui réclame la protection du fleuron français Renault. Même indignation à la CGT, où Philippe Martinez rappelle que fermer des usines « c'est impensable quand on veut réindustrialiser le pays ».
« Évidemment, nous réagissons très mal, parce que, ce qu’à besoin Renault, c’est de re-produire des Renault en France, et de retravailler pour l’emploi en France, a estimé le secrétaire général de la CGT sur RTL. Voilà la question qui est posée, parce que la situation de Renault n’est pas due à la crise sanitaire. Elle est due à des années de gouvernance de Carlos Ghosn, qui a été érigé comme un dieu pendant des années, mais on voit les conséquences de sa stratégie. Et donc, c’est cette stratégie qu’il faut changer ! »
J'ai bien peur que ce soit un effet d'aubaine pour Renault. C'est à dire qu'au nom de la crise, on en profite pour continuer à délocaliser puisqu'on nous parle de départs d'entreprises ou en tous cas de renforcement d'unités de production en Tunisie ou ailleurs...On ne peut pas laisser faire, il faut interdire ces licenciements.
Eric Coquerel, député de La France Insoumise
Le Premier ministre, de son côté, a affirmé que le gouvernement serait «intransigeant» sur la «préservation» des sites de Renault en France.
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