E-commerce: Inditex, toutes voiles dehors
Le géant espagnol du textile, Inditex, propriétaire de huit marques, parmi lesquelles Zara, dégage un bénéfice record au troisième trimestre 2021. Ce sont les ventes en ligne, particulièrement dynamiques en raison de la crise sanitaire, qui contribuent aux bons résultats du groupe.
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Un chiffre insolent : un milliard 230 millions d'euros de bénéfice au troisième trimestre. Au début de la pandémie de Covid-19, au premier trimestre 2020, les résultats du géant textile avaient plongé dans le rouge, une première en vingt ans. La quasi totalité de ses magasins dans le monde avaient dû fermer à cause des restrictions sanitaires : 1 200 boutiques dans le monde sur 7 400 ont fermé. Ce sont surtout les petits magasins qui avaient été concernés par ces fermetures, mais aussi d’autres enseignes du groupe comme Zara Home.
Depuis, le numéro un mondial du prêt-à-porter a redressé la barre, grâce notamment à la reprise économique. Propriétaire de magasins dans 86 pays, Inditex a vu une forte progression pour l'ensemble de ses marques, parmi lesquelles Zara, Bershka ou encore Massimo Duti... Les ventes réalisées en magasin, mais aussi le e-commerce expliquent ce succès.
Pour faire face à la crise, l'entreprise avait misé sur les ventes en ligne et prévu d'investir plus d'un milliard d'euros à cet effet. Inditext a, ainsi, ouvert dans le monde une vingtaine d’entrepôts relais pour la vente sur internet. Le résultat est que les ventes en ligne ont grimpé de 28% par rapport à 2020, et même de 124% comparé à 2019.
Le chiffre d'affaires a déjà à ce stade dépassé celui de 2020. Il se situe à 19 milliards 320 millions contre 14 milliards 80 millions l'année dernière. Ces données « démontrent une fois de plus la solidité de notre modèle économique », basé sur une « intégration complète des magasins et du online », a souligné le président d'Inditex, Pablo Isla, cité dans un communiqué repris par l'AFP. Pablo Isla qui cèdera les rênes de l'entreprise à Marta Ortega, la fille du fondateur d'Inditex, Amancio, l'an prochain.
Le parquet national antiterroriste a ouvert en juin une enquête pour « recel de crise contre l'humanité » visant plusieurs géants du textile en France (Zara, Uniqlo, Sandro, Maje, etc).
Cette enquête fait suite à la plainte de plusieurs ONG (l’association Sherpa, le collectif Éthique sur l'étiquette, l'Institut ouïghour d'Europe) ainsi qu'une femme ouïghoure ayant été internée dans la province du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine sur le possible recours au travail forcé des Ouïghours par des sous-traitants de ces entreprises en Chine.
Des accusations que le groupe Inditex a « fermement » contestées dans un communiqué au site Novethic qui avait relayé cette enquête.
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