Les Français plus frileux que leurs voisins européens sur la pratique du télétravail
Malgré les deux années de pandémie et les mesures de restriction pour lutter contre la crise sanitaire, la pratique du télétravail reste pour les Français une réponse ponctuelle, et non un nouveau mode de travail. L'étude comparative de l'Ifop a été réalisée entre le 21 et le 27 septembre 2021 en Allemagne, en France, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni, auprès de salariés issus d'échantillons représentatifs.
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Même si le télétravail a gagné du terrain, les Français restent à la traîne sur la pratique du télétravail. Pour preuve, les actifs français sont non seulement moins nombreux à accéder au télétravail, mais de plus le pratiquent à un rythme plus faible qu'ailleurs.
Seuls 29% des actifs au télétravail
Selon l'étude, seuls 29% des actifs français déclarent télétravailler au moins une fois par semaine, contre 51% des Allemands, 50% des Italiens, 42% des Britanniques et 36% des Espagnols. Quant au nombre de jours télétravaillés, il est en moyenne de 4 à 5 jours par semaine : 30% des Italiens télétravaillent 4 à 5 jours par semaine, contre 11% des Français.
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De façon plus générale, la catégorie socioprofessionnelle marque un clivage. Les CSP+, c'est-à-dire les cadres, les professions libérales ou encore les fonctionnaires les plus diplômés ont davantage accès au télétravail que les CSP-, c'est-à-dire les ouvriers, les employés. Mais c'est en France que l'écart est le plus important avec 56% des CSP+ et 17% des CSP- qui ont accès au télétravail.
Enfin, si la moyenne idéale hebdomadaire de télétravail souhaitée par les travailleurs est de 2,7 jours pour les Allemands, elle n'est que de 1,8 jour pour les Français.
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