Algérie : Vahid Halilhodzic tire sa révérence
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Après la fête et le retour triomphal des Fennecs sur leur terre, Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de l'Algérie, a annoncé dimanche 7 juillet qu'il ne poursuivrait pas l'aventure. Dans un communiqué publié sur le site de la Fédération algérienne de football (FAF), Halilhodzic explique pourquoi il ne prolonge pas son contrat.
De notre envoyé spécial au Brésil,
L’histoire est terminée. Après avoir versé des larmes sur la pelouse de Porto Alegre lors de l’élimination de son équipe (huitième de finale contre l’Allemagne 2-1 a.p.), Vahid Halilhodzic a décidé de ne pas remettre le couvert. Il faut dire que l’homme a vécu trois années intenses avec les Fennecs.
De l'échec de la CAN 2013 au succès du Mondial brésilien
Arrivé en juin 2011, il a tout d’abord eu la délicate mission de qualifier la sélection algérienne pour la Coupe d’Afrique de Nations 2013 en Afrique du Sud. Et l’Algérie est arrivée sur le sol sud-africain comme prétendant au titre. Malheureusement, le parcours des hommes de Vahid Halilhodzic n’a pas convaincu. L’Algérie est sortie du premier tour sans gloire. Mais « coach Vahid » est resté pour une deuxième mission : le Mondial 2014 au Brésil. Et ce fut une réussite. Pour la première fois de son histoire, en quatre participations, l’Algérie accédait aux huitièmes de finale.
Dans le communiqué publié sur le site de la FAF, Vahid Halilhodzic a tenu à remercier le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui l’a « profondément touché par son accueil et ses chaleureuses paroles ». Les deux hommes s’étaient rencontrés au retour des Fennecs et le président avait explicitement demandé au coach Vahid de continuer l’aventure avec l’équipe nationale. En vain. Dès la fin de la rencontre avec l'Allemagne lundi 30 juin, les réseaux sociaux s'étaient enflammés avec des pétitions réclamant son maintien. A la sortie des vestiaires, les joueurs, très émus, avaient remercié Vahid Halilhodzic, comme persuadés de son départ.
Le soutien sans faille du public
Vahid Halilhodzic a salué le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. « J’ai travaillé pendant trois ans en étroite collaboration pour réaliser les objectifs fixés et qui a mis à la disposition du groupe tous les moyens nécessaires pour assurer cette difficile mission », écrit-il. Sans oublier « ses » joueurs. Vahid Halilhodzic indique que ses obligation familiales et l'attrait de nouveaux challenges sportifs ont lourdement pesé dans ce choix.
« Je tiens à associer au succès de l’équipe nationale, le formidable public algérien qui m’a soutenu dès le premier jour de mon arrivée et qui m’est resté fidèle. Je garderai à jamais le souvenir ému de l’accueil extraordinaire qui nous a été réservé au retour du mondial », souligne volontiers Vahid Halilhodzic. Au Brésil, au moins 5 000 supporters des Fennecs avaient fait le déplacement. Et la folie s'était emparée de tout un pays. Les médias brésiliens avaient largement fait place à la performance de l'Algérie. « Viva l'Algérie », titrait la Gazeta Do Povo au lendemain du match nul face à la Russie à Curitiba et synonyme de qualification pour les huitièmes de finale.
Rapports tendus avec une partie de la presse algérienne
Dans son communiqué, Vahid Halilhodzic a pointé du doigt les relations tendues entre lui et les médias algériens. « Je tiens à relever, le comportement indélicat d’une certaine presse, pas toute heureusement, qui n’a pas cessé de stigmatiser, non seulement mon travail, mais s’en est pris à ma propre personne et à ma famille, ce que je n’oublierai et ne pardonnerai jamais ». Lors de la dernière conférence de presse au Brésil, il avait envoyé son capitaine Madjid Bougherra et s'était abstenu... A chaque fois, que ce soit en Afrique du Sud ou au Brésil, Vahid Halilhodzic était très nerveux face au confrères algériens. Il lui arrivait de soupirer et de répondre froidement, avec sa franchise habituelle. Avant le deuxième match gagné contre la Corée du Sud (4-2), il avait lâché : « Vous êtes des menteurs et vous n'écrivez que des conneries ».
Vahid Halilhodzic n'a pas évoqué sa prochaine destination. Selon les médias algériens, il devrait prendre les rênes du club turc Trabzonspor. Le Français Christian Gourcuff, ancien entraîneur de Lorient (Ligue 1 française), présent lors du premier match des Fennecs au Brésil, pourrait lui succéder.
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