Hervé Renard: «Quitter la Côte d'Ivoire? Il n'y a rien de très concret»
Alors que la Côte d’Ivoire dispute ses premiers matchs depuis sa victoire lors de la Coupe d’Afrique des nations en février, l’avenir du sélectionneur Hervé Renard reste en suspens. Le technicien français, toujours en poste, pourrait quitter son poste d’ici quelques semaines. Nous l’avons rencontré à Abidjan.
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RFI : Près de deux mois après le premier titre africain de la Côte d’Ivoire depuis 1992, l’euphorie est-elle retombée ?
Hervé Renard : Ça fait seize ans que je suis entraîneur, je connais trop bien les discours après les grandes victoires ou les échecs. J’ai eu la chance d’en vivre. Pour la causerie d’avant-match (face à l’Angola jeudi 26 mars), j’ai demandé à notre spécialiste de la vidéo de réaliser un petit montage avec des images du match de Yaoundé en septembre 2014 (le Cameroun avait balayé les Eléphants 4-1 lors des éliminatoires de la CAN) et de la séance de penalty en février 2015 (à l’occasion de la finale gagnée face au Ghana). Il n’y a que six mois entre ces deux rencontres et le contraste est énorme. Il ne faut jamais se relâcher ou être abattu lorsqu’on subit des revers. Il faut toujours garder sa ligne de conduite.
En février, vous avez remporté votre deuxième CAN après celle conquise avec la Zambie en 2012. N’y a-t-il pas un danger de manquer d’humilité ?
Non. J’ai 46 ans et encore une quinzaine d’années devant moi. Peut-être plus. J’ai envie de remporter de nombreux autres trophées et c’est ce qui me motive. Je suis certainement, parfois, un peu trop rigoureux et perfectionniste, mais j’en veux toujours plus.
Je suis certainement, parfois, un peu trop rigoureux et perfectionniste, mais j’en veux toujours plus.
Allez-vous continuer l’aventure avec la Côte d’Ivoire alors qu’on vous prête des contacts avec plusieurs clubs ?
Pour l’instant, il n’y a rien de très, très concret. On verra ce qu’il se passera à la fin de saison européenne. Il n’y a aucune discussion avancée contrairement à tout ce que l’on peut entendre. Ce ne sont que des extrapolations, ça ne sert à rien d’en parler. Cela me met même mal à l’aise par rapport à des entraîneurs en place. Il faut rester tranquille, on verra bien ce qu’il se passera.
Si vous quittez la sélection ivoirienne, serait-ce pour un retour en France ?
Ce sera pour un club ambitieux, mais pas forcément en France. Partout dans le monde.
Propos recueillis à Abidjan par Olivier Pron
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