Algérie/France

Ali Dilem, le célèbre caricaturiste algérien fait «Chevalier des arts et des lettres» par la France

Ali Dilem
Ali Dilem DR

Le célèbre caricaturiste de presse l’Algérien Ali Dilem a été fait «Chevalier des arts et des lettres» le 11 octobre 2010 à Alger. Cette décoration française lui a été remise des mains de Noëlle Lenoir ancien ministre des Affaires européennes à l'ambassade de France à Alger. Dilem qui signe chaque jour ses caricatures dans le quotidien La Liberté. a déjà reçu une vingtaine de prix internationaux dont le célèbre Prix international du dessin de presse en 2000. Il a publié plusieurs ouvrages dont «Boutef président», le président Bouteflika qui est une de ses victimes favorites.

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Pour l’heureux lauréat, une telle reconnaissance est un encouragement à poursuivre ce combat de la liberté d'expression dans son pays l'Algérie. « Le chemin est encore long, dit-il, mais on est en bonne voie ». Pour Dilem, la caricature demeure relativement un bon support pour exprimer le mal-être ou la révolte collective d’un peuple.

Il affirme que « le dessin de presse c’est quelque chose de très simple à lire en plus quand c’est du domaine du contestataire. Comme chaque Algérien est un révolté en puissance, beaucoup de gens se reconnaissent dans les dessins. Cela a toujours été le cas depuis mes débuts, il y a plus de 20 ans ».

Mais où trouve-t-il l’inspiration pour arriver à produire un dessin de presse chaque jour dans le quotidien La Liberté ? Le caricaturiste s'en explique : « (...), la première chose à laquelle je pense le matin en me réveillant,  c'est le sujet sur lequel je vais pouvoir m’exprimer. Ma foi en tant que dessinateur de presse j’essaie d’être quelqu’un qui reflète le vécu des Algériens, la réalité algérienne».

Ses sujets fétiches, c'est  affirme-t-il « essayer de m’attaquer à tout ce qui était plus ou moins tabou dans la société algérienne. J’ai été le premier à caricaturer un président algérien en exercice à l’époque Chadli Bendjedid. J’essaie de relier toutes les préoccupations de la société algérienne. Pour un dessinateur, ce n’est pas la matière qui manque en Algérie».

La caricature est un mode d’expression qui a toujours dérangé le pouvoir et Dilem en sait quelque chose. Ses  dessins lui ont valu 56 procès!

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