En Tunisie, la torture continuerait d'être pratiquée
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Le bilan de la révolution tunisienne est revu à la hausse : il est désormais d'environ 300 morts, selon le rapporteur spécial de l'ONU contre la torture, Juan Mendez qui demande par ailleurs, des investigations complètes sur la torture en Tunisie. Radhia Nasraoui, la présidente de l'organisation de lutte contre la torture, elle, est beaucoup plus sévère avec les nouvelles autorités. Selon la militante des droits de l'homme, la police continue d'avoir le feu vert des autorités pour maltraiter les prisonniers.
« La torture continue depuis le renversement de Zine Ben Ali mais elle ne semble pas être systématique», c'est ce qu'a déclaré le 21 mai le rapporteur spécial des Nations unies, Juan Mendez. La Tunisie devra enquêter «énergiquement» sur la torture massive pratiquée sous le règne autoritaire de Ben Ali, renversé le 14 janvier par une révolution populaire.
Radhia Nasraoui, la présidente de l'organisation de lutte contre la torture affirme avoir reçu des témoignages de prisonniers torturés et même violés, après la révolution.
Rien n’a été fait pour éradiquer la torture, ou au moins, la freiner. Il n’y a pas de volonté politique d’arrêter ces pratiques sauvages. Le but est de faire taire les Tunisiens.
Radhia Nasraoui
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