Arrestation en Casamance de Ousmane Ngom, responsable du PDS
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Au Sénégal, l’un des principaux responsables de l’ancien parti au pouvoir, le PDS, a été arrêté mercredi 20 juin à Kolda, en Casamance, alors qu’il y battait campagne pour les législatives. Ousmane Ngom a été interpellé à son hôtel, dans le cadre des enquêtes sur les biens des responsables du régime Wade, puis transféré à Dakar où il a été entendu par les gendarmes de la section des recherches.
Pour les amis politiques d’Ousmane Ngom, l’affaire est entendue. Cette interpellation spectaculaire de l’ancien ministre de l’Intérieur à Kolda, en pleine campagne électorale des législatives, est un coup préparé par le nouveau pouvoir.
« C’est une façon de casser le moral des militants, de casser l’élan politique du PDS », s’emporte Niou Goudem, le représentant du parti à Kolda. Pour ce responsable, « ce qui s’est passé est une manière d’humilier Ousmane Ngom. On aurait très bien pu le convoquer normalement ».
Version radicalement différente chez des sources judiciaires jointes par RFI. Selon elles, Ousmane Ngom a bel et bien été convoqué par la justice, mais n’a pas, jusqu’ici daigné répondre à la convocation. « La première fois, disent ces sources, il est reparti avant d’être entendu, au prétexte qu’on le faisait trop attendre. Par la suite, ajoutent-elles, le procureur général lui a envoyé deux autres convocations auxquelles il n’a pas déféré ».
« C’est à la suite de cela, disent nos interlocuteurs, que le Parquet a décidé d’émettre un mandat d’amené contre l’ancien ministre. Ce qui a été perçu comme un acte grave, ajoutent ces sources judiciaires, c’est que Ousmane Ngom a incité ses camarades de parti à refuser de déférer à toute convocation, ce qui peut être considéré comme un défi à l’autorité » , ont-elles conclu.
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