Tchad

Au Tchad, le mouvement de grève des fonctionnaires se poursuit

Au Tchad, les syndicats appellent à la grève générale toute la semaine. L'une des raisons de la colère des fonctionnaires : des hausses de salaires, promises par les autorités mais pas respectées.

Les syndicats estiment qu'un pays qui produit du pétrole, comme le Tchad, ne doit pas laisser sa population se débrouiller seule.
Les syndicats estiment qu'un pays qui produit du pétrole, comme le Tchad, ne doit pas laisser sa population se débrouiller seule. AFP/Sonia ROLLEY
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En novembre 2011, le gouvernement et les syndicats s'accordaient sur une hausse de 115% des salaires des fonctionnaires. Mesure applicable en janvier 2012.

« Nous demandons concrètement les augmentations de salaires qui sont dues, suite à la nouvelle grille qui a été signée par le président de la République », estime Michel Barka, le président de l'UST, l'Union des syndicats du Tchad, qui juge que rien n'a bougé. « Non seulement les conditions salariales sont très difficiles, mais aussi les conditions de travail. Nous sommes dans un pays qui produit du pétrole et il n’y a pas d’électricité. Les gens se débrouillent par leurs propres moyens. De plus en plus de travailleurs commencent à être conscients de cette situation ».

Du côté des autorités, on estime que cet accord a été respecté. Pour le porte-parole du gouvernement, les syndicats doivent arrêter leur lutte, les fonctionnaires reprendre le travail, car l'argent a été débloqué. Hassan Sylla Bakary ajoute que, en plus de la crise économique, il n'est pas possible, pour le moment, d'en faire plus.

« Je puis vous assurer que le gouvernement a accompli entièrement et totalement sa promesse. Nous sommes arrivés à la limite de nos possibilités. Que les syndicats respectent leurs engagements et que les fonctionnaires reprennent le travail ».

Difficile de savoir pour le moment si cette grève générale est suivie. Si le gouvernement assure que l'administration fonctionne normalement, des docteurs, qui se disent solidaires du mouvement, parlent de longues files d'attente à l'hôpital public. « Nos salaires sont si bas qu’ils ne permettent pas de joindre les deux bouts », explique l’un d’eux.

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