Burundi: les autorités ont entamé des négociations avec les pétroliers sur le prix de l’essence
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Le Burundi fait face depuis la mi-septembre à une grave pénurie d’essence, dont les conséquences sont fâcheuses sur l’économie encore fragile de ce pays. Un pays qui peine à se relever de 13 ans de guerre civile et est enclavé dans la région des Grands-Lacs africains. Les longues queues devant des stations d’essence approvisionnées au compte-goutte font désormais partie du paysage, mais une solution semble en vue.
Depuis trois semaines, la vie des automobilistes burundais se résume pratiquement à faire la chasse à la perle rare, une station service qui sert de l’essence. « C’est inimaginable ! On est vraiment paralysé parce qu’on est obligé de faire des queues pour juste avoir quelques litres ? », témoigne un automobiliste. « C’est la calamité. Il n’y a pas d’essence, tout le travail pour le moment est bloqué, le transport public est affecté, toutes les marchandises sont touchées donc la vie s’est arrêtée ! », Dit un autre.
Jusqu’ici, les autorités burundaises s’étaient contentées d’invoquer, sans abuser personne, un problème de rupture de stock pour justifier cette sévère pénurie d’essence. Mais changement de ton jeudi avec le deuxième vice-président burundais Gervais Rufyikiri, qui a reconnu devant l’Assemblée nationale, que des négociations étaient en cours avec les pétroliers sur le prix de l’essence, à cause de la flambée du prix du baril de pétrole sur le marché international et du manque de devises sur le marché local.
« Tous ces problèmes ont affecté le prix de l’essence, et ont entraîné une polémique entre le ministère du commerce et les pétroliers. Le fruit de ces discussions sera rendu public », a-t-il déclaré.
Samedi 13 octobre, le gouvernement burundais a annoncé une augmentation de 3% du prix de l’essence. De quoi contenter pour quelque temps seulement, les pétroliers burundais.
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