Algérie

Algérie: le principal parti islamiste se range dans les rangs de l'opposition

Abderrazak Mokri en 2011, alors vice-président du MSP.
Abderrazak Mokri en 2011, alors vice-président du MSP. AFP PHOTO / FAROUK BATICHE

En Algérie, le principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) annonce qu’il veut renforcer l’opposition au pouvoir en place. A moins d'un an des élections, c'est l’occasion pour le nouveau chef du parti, élu ce week-end, Abderrazak Mokri, de montrer qu’il ne compte pas faire de la figuration dans le paysage politique du pays.

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L’exercice de séduction a fonctionné. Devant la presse, le nouveau chef du MSP a prouvé qu’il était bon orateur et qu’il savait où mener le parti. Pas question de s’allier avec la majorité présidentielle, le MSP fera partie de l’opposition.

Pourtant, pendant dix ans, les islamistes ont participé au gouvernement aux côtés du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND). Mais aujourd’hui, pour Abderrazak Mokri, la situation est différente : « Avant on était dans le gouvernement, on avait des ministres dans le gouvernement. Maintenant, on n’a pas de ministres dans le gouvernement. Maintenant, on est plus libre de critiquer ce gouvernement et de donner notre point de vue ».

A moins d’un an de l’élection présidentielle, le président du parti ne veut pas se prononcer. Mais chez les militants, on sent l’impatience : « Il est temps. Je pense qu’il est temps qu’un mouvement aussi grand, aussi important, aussi élargi, aussi enraciné dans la société algérienne participe avec son propre candidat ».

Le MSP a prévu d’élire son bureau politique dans un mois. C’est à ce moment-là que le parti décidera s’il participe ou non à l’élection présidentielle.

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